Perturbator

septembre 04, 2017


Quand on dit que les français sont les meilleurs en électro, c'est loin d'être une erreur (à quelques exceptions près). Dans la lignée de ses prédécesseurs, James Kent aka Perturbator fait honneur au genre et inscrit son nom dans l'histoire de la darkwave.

Actif dans l'électro depuis 2012, Perturbator a commencé en tant que guitariste dans divers groupes de black metal locaux, mais confie que son premier instrument était le synthé. Il y est donc revenu des années plus tard pour nous proposer ses créations.

Dans "darkwave", il y a "dark". Vous me suivez ? L'esprit dominant à travers les morceaux est donc logiquement sombre et parfois même un peu morbide. Cependant, il serait erroné de se contenter de cela pour décrire le style de Perturbator, car sa musique est énergique et entraînante. Il y a chez lui un côté qui rappelle la musique de John Carpenter, mais qu'on retrouve aussi chez Christine ou Justice.

C'est une ambiance nocturne ou le synthé prend l'essentiel de l'espace sonore. Ce qu'il y a d'intéressant à travers les compositions de Perturbator, c'est cette capacité à faire planer une atmosphère glauque tout en cassant le thème avec des accélérations et des variations pleines d'entrain. Du coup, on ne s'ennuie jamais. quand vous sombrez dans la noirceur, il vient vous harponner à coups de mélodies plus légères en accélérant le tempo pour vous tenir en haleine.


L'artiste a des parents dans le journalisme musical. Lui ont-ils permis de développer un sens de l'équilibre sonore ? Je l'ignore, mais je pense que cela lui a apporté un certain recul sur la musique en général. Du coup, pas de faute de goût à déplorer pour ce funambule de l'électronique, alors que la prise de risque est pourtant présente. Du premier album Terror 404 au dernier en date New Model en passant par Dangerous Days, on perçoit une certaine évolution de sa musique bien qu'il reste fidèle au genre. Le morceau God Complex du dernier album est particulièrement génial. 

Ce qu'on peut noter depuis qu'il a signé avec Blood Music c'est que la qualité de l'enregistrement s'en ressent - en bien - soyons clairs. Il ne lui reste qu'à continuer de régaler les fans de darkwave avec ses sons, entre l'ombre et la lumière des ruelles d'un univers sonore décidément très urbain et contrasté.

J'ai une nette préférence pour l'album The Uncanny Valley qui me procure les sentiments des premières écoutes de Prodigy ou Daft Punk de la première heure, n'en déplaise aux puristes.

Du très bon mes amis! Voici de quoi se rincer les oreilles.

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